Ainsi parlait Maître Kong

(551– 479 av. J.-C.)

 

 

Il est toujours plus facile de se réfugier dans les attitudes radicales que de s’engager sur le périlleux chemin du juste Milieu.

Friedrich Nietzsche, Correspondance

Une jeunesse studieuse

Confucius (K’ong Tseu ou Kong Fuzi) serait né le 28 septembre 551 av. J.-C. à Tseou, village situé dans la province du Shandong, dans le Nord-Est de la Chine. Il est le contemporain de Bouddha en Inde, Pythagore en Grèce, Nabuchodonosor en Mésopotamie.

Fils d'une famille modeste, Confucius pouvait se prévaloir d’une ascendance aristocratique qui remontait à l’antique dynastie Shang. À sa naissance, son père a déjà soixante-ans. Noble mais sans terre, il meurt trois ans plus tard, laissant son fils dans une semi-pauvreté. Sa mère, alors âgée de dix-huit ans, doit l’élever seule. Malgré cela, Confucius apprend vite. Enfant, il aime vagabonder, pêcher et chasser ; il observe le monde et la nature. À quinze ans, il se livre à l’étude des textes et des rituels anciens en fréquentant l’école puis des séminaires. Au programme : histoire, littérature, musique, mais aussi exercices physiques (tir à l’arc, équitation), enseignement des quatre vertus cardinales de la vieille Chine : fidélité au Prince, au Maître, au Père, aux Ancêtres.

Confucius se marie à dix-neuf ans, il est devenu un lettré, obtient la charge d’intendant du cheptel et des réserves de denrées alimentaires. « Je fais en sorte que mes comptes soient exacts, que les bœufs et les moutons soient gras et vigoureux, voilà tout. C'est une faute que de parler des choses élevées quand on se trouve dans une humble situation. »

Quelque temps plus tard, il ouvre sa propre école, où il enseigne l’histoire, la musique, la poésie et l’observation des rites. Sa réputation dépasse vite les limites de la contrée ; des nobles, des seigneurs, des ministres viennent le consulter sur des questions de cérémonie ou des problèmes politiques.

Rencontre avec Lao-Tseu

Maître Kong pérégrine durant un an, se rend à Luoyang, capitale du royaume, avec un groupe d’élèves devenus ses amis. D’après la légende, il aurait été initié en chemin par la rencontre avec un garçon du nom de Hiang T’o, un jeune bouvier qui passait pour être l’incarnation de Lao-Tseu, la sagesse prenant la double figure de Janus, vieillard et innocence. D’après d’autres textes, la rencontre avec Lao-Tseu aurait eu lieu à la bibliothèque Royale. Jugeant maniérées son maintien et sa rigueur, le vénérable fondateur du taoïsme le rappellera au principe d’humilité. Confucius se retira humblement. « Aujourd'hui, confiera-t-il à ses disciples, j’ai été reçu par Lao-Tseu. Il est comme le Dragon. Du Dragon, je ne sais rien, si ce n’est qu’il monte au Ciel porté par les nuages et le vent. »

De retour au pays, il accueille des centaines de disciples à ses cours, devient le conseiller du Prince P’ing de Ki. La dynastie Zhou se morcèle en une centaine de clans rivaux, fréquemment en guerre les uns contre les autres et Confucius se donne pour mission de restaurer la Voie de Wen et Wu, ses rois fondateurs, celle du Milieu, de la vertu et de la pondération. P’ing de Ki ayant subi une défaite militaire, Confucius suit son maître en exil. Il rencontre une jeune femme qui pleure la mort de son fils, dévorée par un tigre. Son beau-père et son mari ont subi le même sort, mais elle refuse de quitter le pays comme lui conseille Confucius. « Je ne partirai pas d’ici, insista-t-elle, chez nous il n'y a pas de gouvernement qui opprime le peuple.» Confucius se tourna vers à ses disciples et leur dit : « Voyez, un mauvais gouvernement est jugé plus redoutable que le tigre. »

Conseiller des Princes

La trace de Confucius se perd quelque temps, il visite sa famille, sert différents Princes qui, tout en louant sa science et sa pénétration, se méfient de lui et l’écartent du pouvoir. Il va pourtant être nommé gouverneur de la ville de Tchong-Tou, puis Intendant des Travaux Publics et Ministre de la Justice du Royaume de Lu. Adepte de la politique des petits pas, il a l’occasion d’exercer ses talents de diplomate en favorisant un traité de paix entre deux seigneurs de la guerre. Il est néanmoins démis de ses fonctions, quitte la cour avec une pension en compagnie de quelques disciples.

Âgé de cinquante-six ans, il reprend ses errances à travers des contrées dévastées par les guerres de clans. Il est accueilli avec déférence par les puissants, qui lui reprochent pourtant sa trop stricte morale. « Un bon laboureur sème, leur répond-il, il n’est pas sûr de récolter. Même un artisan habile n’est sûr de vendre le produit de son travail. Le sage met en pratique la sagesse, il édicte les règles essentielles, il observe les principes, il s’occupe peu de plaire ou non. »

Une vieillesse paisible

De retour à son pays natal à l’âge de soixante-huit ans, il passe les dernières années de sa vie à étudier les classiques dont le Shujing (le livre des Documents), le Shijing (le livre des Odes et de la Musique), et le Yi King (le livre des Mutations). Il aurait souhaité vivre cinquante de plus pour en pénétrer les arcanes. Il compila, remania ou rédigea plusieurs parties de ces textes canoniques de la pensée chinoise. Il a également composé une chronique de la principauté de Lu, les Annales des Printemps et des Automnes.

Il s'éteignit dans sa soixante-douzième année, sans se douter que son enseignement marquerait d’une empreinte indélébile l’histoire de l’Empire Céleste. Il fut inhumé dans le vieux bois de K’ong-li, non loin du village éponyme. En 194 av. J.-C., le fondateur de la dynastie impériale Han vint s’incliner sur sa tombe. Toutes les dynasties depuis suivirent son exemple. C'est aujourd'hui un haut lieu de pèlerinage.

Ses Entretiens (Lun Yu) sont une compilation de propos, réflexions et préceptes recueillis par ses disciples et amis après sa disparition. L'ouvrage a été traduit en latin en 1687.

Le confucianisme, un humanisme chinois

Confucius ne s’est jamais considéré comme le créateur d’une doctrine ou d’une idéologie mais comme un continuateur, son éthique se veut le fruit d’une sagesse immémoriale, édifice auquel il apporte sa propre pierre, taillée sous le signe de la fidélité envers les principes supérieurs qui ont guidé ses ancêtres et prédécesseurs : relier le Ciel et la Terre, souder l’homme au vivant. « Le Milieu est la grande racine du monde, l’harmonie est la grande Voie du monde. »

En psychologie politique, il prône le retour à la droiture morale en appelant les Princes et leurs sujets à se préoccuper autant de leurs devoirs que de leurs droits. Défenseur de la hiérarchie, c'est l’apôtre du compromis, de la loyauté, de l’équilibre sinon de la justice sociale. Selon Alexis Lavis, préfacier de Le bonheur selon Confucius de Yu Dan, l’homme accompli (jun zi) donné en exemple par Confucius, est étymologiquement « celui dont la pensée ordonne », non pas au sens de « donner des ordres », mais de « mettre de l’ordre, d’ordonner. »

Au plan individuel, Confucius appelle à œuvrer de façon juste et réfléchie, dans le respect des traditions et des grandes lois naturelles, symbolisées par le Yin et le Yang. Au cœur de sa philosophie se trouve la vertu, au sens de mesure, de justesse, d’autodiscipline, de tolérance mais aussi de compassion envers autrui, quand bien même celui-ci vivrait de l’autre côté de la terre. « Qu’il habite un temple ou un palais officiel, écrit son disciple Fan Zhongyan, qu’il vive auprès des fleuves lointains, l’homme accompli doit être le premier à s’inquiéter des problèmes du monde et le dernier à se réjouir des joies du monde. »

Copyright 2020
Kaël Korpa

 

Maximes & sentences

 

Agir

Que le Prince agisse en Prince, le père en père, le fils en fils.

Amitié

Trois sortes d’amitiés sont bénéfiques et trois nuisibles. L’amitié avec un homme qui parle sans détour, l’amitié avec un homme sincère, l’amitié avec un homme de haute culture, ces trois sortes d’amitié sont bénéfiques. L’amitié avec un hypocrite, l’amitié avec un flatteur, l’amitié avec un beau parleur, ces trois sortes d’amitié sont nuisibles.

Archer

L’archer a un point commun avec l’homme accompli : quand sa flèche n’atteint pas le centre de la cible, il en cherche la raison en lui-même.

Arrogance

L’homme accompli est fier, il n’est pas arrogant. L’homme fruste est arrogant, il n’est pas fier.

Avenir

Qui ne se préoccupe pas de l'avenir lointain, se condamne aux soucis immédiats.

Bienfaits

Oublie les injures, n'oublie jamais les bienfaits.

Caractère

Celui qui règne par son caractère est comme l’étoile polaire. Il reste en place et les autres étoiles tournent autour de lui.

Ciel

Le Ciel, auteur des êtres, les traite selon le tour qu’ils prennent. Il soutient ceux qui se dressent, abat ceux qui se penchent.

Connaître

Celui qui ne connaît pas le décret céleste ne saurait être un homme accompli. Celui qui ne connaît pas les règles et les usages ne saurait s’affermir.

Célèbrité

Ne vous affligez pas de n’être connu de personne, mais travaillez à vous rendre digne d’être connu.

Être ignoré des gens et n’en concevoir aucune amertume, n'est-ce pas là le comportement d’un homme accompli ?

Conseils

Celui qui par des conseils réitérés se rend importun à son Prince tombe dans la disgrâce ; celui qui par ses remarques réitérées se rend importun à son ami perd son amitié.

Courtisan

Il ne convient pas d’admettre à la cour des hommes vils pour servir le Prince. Avant d’avoir obtenu les charges, ils sont avides de les obtenir. Les ayant obtenues, ils sont avides de les conserver. Alors, ils ne reculent devant rien pour ne pas les perdre.

Défauts

L'homme accompli a honte de ses défauts mais n’a pas honte de s’en corriger.

Défunts

Quand les morts sont honorés, et que la mémoire des plus anciens ancêtres reste vivante, la force d’un peuple atteint sa plénitude.

Demander

L'homme accompli ne demande rien qu'à lui-même. L'homme fruste demande tout aux autres.

Éclairer

Je n’éclaire que les ardents, je ne guide que ceux qui brûlent de s’élever.

Emploi

Ne vous souciez pas d’être sans emploi ; souciez-vous plutôt d’être digne d’un emploi.

Étude

Étudier sans réfléchir est vain ; réfléchir sans étudier, dangereux.

Anciennement, on étudiait pour soi-même ; aujourd'hui on étudie pour impressionner les autres.

Exigence

Exigence envers soi-même, indulgence envers autrui.

Exiger

Exige beaucoup de toi-même et attend peu des autres. Beaucoup d’ennuis te seront ainsi épargnés.

Expérience

L’expérience est une lanterne accrochée dans le dos, qui n’éclaire que le chemin parcouru.

Faute

La vraie faute est celle qu'on ne corrige pas.

Dans mon pays, le père cache les fautes de son fils et le fils celles de son père.

Fils

Rappelle-toi que ton fils n’est pas ton fils, mais le fils de son temps.

Gouvernement

Un mauvais gouvernement est plus redoutable que le tigre.

Dans le gouvernement d’ici-bas, l’homme accompli ne veut ni ne rejette rien avec opiniâtreté. La mesure est sa règle.

L’homme accompli (jun zi)

L’homme accompli est maître de lui-même et n’a de différend avec personne. Il est sociable, mais il n’est pas homme de parti.

Voici sont les trois principes qui guident l’homme accompli : la bonté sans inquiétude, la connaissance sans incertitude, le courage sans peur.

L’homme accompli aspire à la perfection, l’homme fruste aux choses terrestres. L’homme accompli s’attache à observer les Lois [tant humaines qu’universelles], l’homme fruste à obtenir des avantages.

L’homme accompli cultive l’harmonie, et non le conformisme.

L’homme accompli respecte tous les hommes et n’a de partialité envers personne. Seul, il est seul capable de distinguer les bons des méchants.

Il est aisé de servir l’homme accompli, mais difficile de lui plaire. Si l’on cherche à gagner ses bonnes grâces par la ruse, on n’y réussira pas. Pour ce qui du service qu’il demande, il considère les aptitudes. Il est difficile de servir l’homme fruste, et facile de lui plaire. Si l’on cherche à lui plaire par la ruse, on lui plaira. Mais, de ceux qui sont à son service, il exige la perfection.

Quand vous êtes en présence d’un homme accompli, vous avez trois défauts à éviter : la précipitation, si vous lui adressez la parole avant qu’il vous interroge ; la dissimulation, si, interrogé par lui, vous lui cachez la vérité ; l’aveuglement, si vous lui parlez avant d’avoir vu, à l’expression de son visage, s’il vous prête une oreille attentive.

Dans la jeunesse, lorsque le sang et le souffle vital (qi) sont toujours en mouvement, l’homme accompli se tient en garde contre les plaisirs de la chair. Dans l’âge mûr, lorsque le sang et le souffle vital sont dans toute leur vigueur, l’homme accompli évite les querelles.

L’homme accompli qui ne cherche que son bien-être n’est pas digne de ce nom.

L’homme accompli doit être robuste et courageux. Le fardeau est lourd, et long le voyage.

Image

Une image égale dix mille mots.

Ignorance

Le savoir véritable consiste à mesurer l’exacte étendue de son ignorance.

Inimitié

Répondez à l’inimitié par la rectitude, et à la vertu par la vertu.

Instruction

Si vous refusez d’instruire un élève qui a les dispositions requises, vous perdez un homme. Si vous enseignez un élève qui n’a pas les dispositions nécessaires, vos instructions sont perdues. Un maître ne perd ni les hommes ni les enseignements.

Intérêt

La poursuite de petits avantages fait avorter les grandes entreprises.

Justice

– Rendre le bien pour le mal, qu’en pensez-vous ? demanda Zilu à son maître. – Si vous récompensez le mal par le bien, par quoi donc allez-vous récompensez le bien ? Récompensez plutôt le bien par le bien, et le mal par la justice, répondit Confucius.

– « L’homme accompli ne tient-il pas la bravoure en grande estime ? » demanda Zilu à son maître. – « L’homme accompli met la justice au-dessus de tout, répondit Confucius. L’homme accompli qui a de la bravoure et ne respecte pas la justice provoque le désordre. L’homme fruste qui a de la bravoure et manque de justice devient malhonnête. »

Libre-arbitre

On peut enlever de force à une armée son général en chef ; il est impossible d’arracher de force son libre-arbitre au moindre particulier.

Limites

Dépasser les limites n’est pas un moindre défaut que de rester en-deçà.

Maître

Le Maître commence par expérimenter ce qu’il veut enseigner.

Qui refuse d’instruire un élève qui a les dispositions requises altère sa vie. Qui instruit un élève qui n’a pas les dispositions nécessaires altère son enseignement. Un Maître n’altère ni les hommes ni les enseignements.

Milieu (centre)

La voie du juste Milieu n’est suivie par personne : l’homme intelligent va au-delà, l’imbécile reste en-deçà.

Quand le bonheur, la colère, le chagrin et la joie ne sont pas exprimés, on appelle cela le Milieu ; quand ils s’expriment, mais de façon mesurée et équilibrée, on appelle cela l’Harmonie. Le Milieu est la grande racine du monde, l’harmonie est la grande Voie du monde.

Mort (la)

Quand on ignore ce qu'est la vie, comment pourrait-on savoir ce qu'est la mort ?

Mot

Pour un mot, un homme est réputé sage, ou jugé stupide.

Qui ne connaît le sens profond des mots ne saurait connaître les hommes.

Orateur

Chercher à plaire aux hommes par des discours étudiés et un extérieur ostentatoire est rarement signe de plénitude humaine.

Ordres

Si on est droit, on n'a pas besoin de donner des ordres pour être écouté. Si on ne l'est pas, on a beau donner des ordres, on sera jamais suivi.

Orgueil

L’homme accompli en impose, sans orgueil. L’homme fruste est orgueilleux, mais n’en impose pas.

Parler

– « Je voudrais ne plus parler » dit Confucius. – « Maître, dit son élève Zigong, si vous ne parlez pas, qu’aurions-nous, vos humbles disciples, à transmettre ? » – « Est-ce que le Ciel parle ? Les quatre saisons suivent leur cours ; tous les êtres se reproduisent. Est-ce que le Ciel parle jamais ? »

Pauvre

– « Que faut-il penser, demanda Zigong à son maître, de celui qui, étant pauvre, n’est pas flatteur, ou qui, étant riche, n’est pas arrogant ? » – Il est digne de louanges, répondit Confucius, mais celui-là l’est plus encore qui, dans la pauvreté, vit joyeux, ou qui, au milieu des richesses, reste courtois. »

Pente (suivre sa)

Chacun suit sa pente, l’homme accompli en montant, l’homme fruste en la descendant.

Perfectionner (se)

Se perfectionner soi-même en vue d’apporter la paix au peuple, même les empereurs Yao et Shun ont trouvé la tâche difficile.

Plaindre (se)

Je ne me plains pas du Ciel et n’accuse pas les hommes. En étudiant ce qui est en bas, je pénètre les hauteurs. Celui qui me connaît, n’est-ce pas le Ciel ?

Politique

La politique, c'est la rectitude.

Ne vous mêlez pas des affaires publiques dont vous n’avez pas la charge.

Pratique

L’homme accompli est celui qui met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions.

L’homme accompli s’applique à être lent dans ses discours et diligent dans ses actions.

L’homme accompli aurait honte de laisser ses paroles outrepasser ses actions.

Précipitation

En cherchant à hâter les choses, on manque le but.

Prince

La vertu du Prince est celle du vent, celle du peuple celle de l’herbe. L’herbe s’incline devant le vent.

Le Prince ne doit pas craindre de n'avoir pas une population nombreuse, mais de ne pas avoir une juste répartition des biens. Il ne doit pas craindre d'être pauvre, mais de n'être pas dans la concorde.

Progresser

Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.

Qualités

L’homme accompli souffre de ne pas avoir les qualités qui lui manquent, non du fait que les hommes méconnaissent celles qu’il a.

Règles

On s’égare rarement en s’imposant des règles sévères.

Rencontres

Prenez trois personnes au hasard dans la rue, elles auront nécessairement quelque chose à m'enseigner. Les qualités de l'une me serviront de modèle, les défauts de l'autre de repoussoir, les propos de la troisième alimenteront ma réflexion.

Richesses

Il faut user avec modération des richesses.

Ruse

Est vraiment sage celui qui, sans présumer qu’on cherche à le tromper, est capable de déjouer au moment voulu la ruse.

Savoir

Ce que l’on sait, savoir qu’on le sait. Ce que l’on ne sait pas, savoir qu’on ne le sait pas. Voilà le véritable savoir.

Sérénité

L’homme accompli est calme et serein. L’homme fruste est toujours accablé de soucis.

Sincérité

La sincérité est le commencement et la fin des choses.

Tolérance

– « Existe-t-il un seul mot qui puisse nous guider toute notre vie ? » demanda Zigong à son maître. – « N’est-ce pas celui de tolérance ? répondit Confucius. Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse. »

Travail

Choisissez un travail que vous aimez et vous ne le trouverez pas pénible un seul jour de votre vie.

Troubles

N’entrez pas dans un pays troublé, quittez un État en rébellion.

Vertu

La vertu d’humanité, c'est élever autrui comme on souhaiterait l’être soi-même ; c'est le faire parvenir là où on voudrait soi-même être parvenu.

On ne doit jamais penser à la distance, quelle qu’elle soit, qui nous sépare de la vertu.

Voie

Si votre pays suit la Voie [celle du Milieu], montrez-vous, sinon cachez-vous. Si votre pays suit la Voie, ayez honte de n’avoir ni richesses ni honneurs. S’il ne la suit pas, ayez honte d’en posséder.

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