Ascension du pic de Maubermé (2.880 m)

Accès routier  : De Vielha, prendre la direction du col de Bonaigua puis à Salardú celle de Bagergue (1.420 m). La route traverse le village puis se transforme en piste. À l’orée du Pla de la Ribera, prendre à droite après une barrière la piste qui monte plein Nord en suivant l’arriu Unhòla et atteint neuf kilomètres plus loin les cabanes de Calhaus à 1.900 m. On peut encore suivre la piste sur deux kilomètres jusqu’au niveau d’un lacet où on trouve un emplacement pour deux ou trois véhicules. Départ à 1.950 m.

Dénivelée  : 1.000 m.

Horaire : 6 à 7 h A & R.

Difficulté : Point culminant du Couserans, le Maubermé reçoit dix fois moins de visites que son vassal, le Valier, et pour cause : la voie normale par le versant français depuis Eylie présente 2.000 m de dénivelée et n’offre que le rustique refuge d’Urets aux amateurs. Par Bagergue, l’état passablement dégradé de la piste la réserve aux seuls possesseurs de 4x4. Le balisage est aléatoire et l’accès à l’épaule Nord passe par un couloir d’éboulis raide et instable. Autant dire que cette ascension, sans réelle difficulté, réclame néanmoins un minimum d’attention.

Cartographie : Carte n°11 au 1 : 40.000e (Valle de Aràn) des Editions Pirineo nantie d'un livret explicatif.

Bibliographie : Miguel Angulo : Pyrénées 1.000 ascensions tome V (du Val d'Aran à l’Andorre) (Editions Elkarlanean).

À l’orée du Pla de la Ribera, prendre à droite après une barrière la piste qui monte plein Nord.

À l’embranchement, on récupère le GR211 qui mène au port frontière d’Orla via le colhada Nera et les mines deth Horcalh. Il passe près d’une dent rocheuse, puis s'oriente au Nord. On surplombe à droite la Cometa de Montoliu où coule le torrent venu du lac.

On suit les ondulations de la croupe herbeuse descendue du tuc de Crabes pour atteindre le lac de Montoliu (2.360 m) au pied du port d’Urets. Les pâturages sont déserts, ni vaches, ni chevaux, ni chèvres. A l'étage supérieur, le Maubermé fait une apparition remarquée.

Le sentier contourne le lac par la gauche, s’élève vers une rampe de gravats schisteux occupée par un névé tardif. La citadelle du Maubermé, qui signifierait mauvaise passe, mauvais chemin de ronde, se dresse devant nous, silhouette trapue encapuchonnée de lambeaux de brume.

Les cairns nous dirigent vers une cuvette où on retrouve un sentier mieux tracé.

On atteint une pleta flanquée de plusieurs laquets et d’une tourbière à sec (2.485 m).

La sente s'efface de nouveau, on la récupère au pied des falaises, que l’on prend en écharpe pour en éviter les saillies. On rejoint à ce niveau l’itinéraire d’Eylie et du port d’Urets.

Coth de Maubermé, 2.510 m. Le sentier file vers le bas de l’arête Sud, traverse zones d’éboulis et banquettes herbeuses redressées.

2.675 m. On parvient à la base d’un couloir d’éboulis orienté Nord-Ouest haut d’une centaine de mètres, des lacets se dessinent dans la pierraille raide et croulante. À notre droite, des murailles en ruines, des remparts dont ne subsistent que des pitons délabrés.

2.850 m. L’épaule atteinte, on peut souffler, une crête large mène au culmen, une belle terrasse flanquée non pas de croix, mais deux énormes cairns reliées par une banderolle de fanions bouddhistes. Le plus imposant fait aisément deux mètres de haut. 

Grande bouffée d’oxygène et panorama d’exception. Du pic Long aux massifs de la Maladeta, du Luchonnais, de l’Ariège, du val d’Aran et des Encantats, rien n’y manque, on distingue à merveille le pic du Midi de Bigorre, le Posets, le Valier, le Crabère, le Peguère, le Montlude, le Montardo, le Colomers, les Besiberri, etc.

À nos pieds, les lacs de Liat (accessibles par la même piste).