Le vallon de Rabat & le mont Arrouyet (2.473 m)

Accès routier  : Vallée d’Aure. À Guchen, sur la route qui va d’Arreau à Saint Lary, prendre la direction d’Aulon puis, un kilomètre avant le village, celle des Granges de Lurgues. Avant d’arriver aux granges, laisser le véhicule à gauche, à l’amorce d’un lacet sur un petit terre-plein. Départ à 1.350 m.

Dénivelée  : 1.150 m.

Horaire  : 5 à 6 h A & R.

Difficulté  : Course au cœur d'un milieu pastoral préservé sans autre difficulté qu'un dénivelé conséquent et des tronçons hors sentier. Ne pas confondre le mont Arrouyet avec le pic de Montarrouye (2.568 m) situé plus au Nord, à l'Est du pic des Quatre Termes. En saison estivale, le vallon de Rabat, qui fait partie de la commune d'Aulon, ne reçoit de visite que celles des randonneurs soucieux d'authenticité. Et ce n'est certes pas eux qui s'en plaindront. L'hiver, les amateurs de ski et de raquette viennent y assouvir leur besoin d'évasion. Début juin se déroule la Transhumante d'Aulon, fête des bergers qui perpétue une tradition ancestrale.

Cartographie : Carte Rando Editions N°4 au 1/50.000ème Bigorre.

Bibliographie : Raymond Ratio & Louis Audoubert : 50 balades et randonnées dans en Aure, Louron et Luchonnais (Editions Milan, 1994)

Suivre le chemin qui franchit la rivière et remonte au Sud une gorge bordée de noisetiers, de sorbiers et de genèvriers. Mise en jambes idéale à l'ombre des bosquets.

Après avoir franchi le ruisseau, on arrive en 1/2 heure à la cabane de Coussitirou, admirablement située à l'orée du vallon de Rabat. Bien tracé, le sentier monte rive droite du ruisseau à travers des pâturages où paissent des bandes de vaches et de moutons. Des marmottes surveillent les lieux, curieuses de voir à quoi ressemblent les nouveaux arrivants.

On aperçoit bientôt à gauche, sur une croupe herbeuse, la vieille bergerie de Cap Détestés, point de ralliement d'une douzaine de vaches aux cornes qui piquent curieusement du nez, signe qu'en ce vallon souffle parfois un vent à décorner les bœufs. Pour l'heure, pas la moindre brise, le soleil tape si fort que les pierres de la cabane sont brûlantes. A ce rythme, on pourra bientôt y faire cuire des œufs. Ni chien chien ni berger. Les lieux sont déserts.

Remplir sa gourde si nécessaire à la source en contrebas de la cabane, et partir sur la droite en direction d'un enclos à brebis qui peut servir de repère au retour si on choisit de descendre par la crête de Hossès.

Grimper toujours rive droite du talweg qui s’incurve vers le Nord. Le sentier longe les falaises d'un énorme piton rocheux, monte sans temps mort à l'assaut de prairies tapissées d'iris et de rododendrons. La pente est raide, les pelouses grillées, les murailles prennent des tons de brique cuite qui ne doivent rien au réchauffement climatique.

Laisser derrière soi un laquet et, en s’aidant de sentes de chèvres, gagner le cap d’Armade (2.395 m), selle herbeuse situé à droite du Montarrouyet, reconnaissable à sa couleur rougeâtre. On en atteint la cime bifide au prix d'une brève et facile escalade.

D'altitude modeste, le mont Montarrouyet se révèle un remarquable belvédère sur la vallée d'Aure, l''Arbizon au Nord-Ouest, le massif du Néouvielle à l'Ouest, le Lustou et le Batoua au Sud, le Hourgade et les Gourgs-Blancs au Sud-Ouest.

Au retour, on peut suivre à l'Est la large crête de Hossès et redescendre par des croupes herbeuses qui nous amènent à l’enclos à brebis mentionné plus haut.